Produire sur des étagères?


Voyez cet article : https://dzone.com/articles/the-next-wave-of-automated-farming
Bien sûr il s'agit de salade et c'est au Japon, mais je lis (traductions libres):
'une firme japonaise espère produire 10 millions de laitues sans un seul être humain... Ils pensent pouvoir faire pousser une laitue 2,5 fois plus vite qu'en plein air puisqu'elle pousse jour et nuit.... La production 'indoor' protège les plantes des maladies et rend inutile les pesticides....'

La production de plantes d'ornement n'est pas concernée par la problématique de l'alimentation de la population, mais elle est très concernée par:
- la nécessité de réduire les coûts, et surtout de main d 'œuvre
- la nécessité de piloter la croissance et la floraison
- la nécessité de ne pas utiliser de pesticides

Et à propos de début de solutions pour réduire les coûts de main d'œuvre, je renvoie à nouveau vers les essais réalisés par l'Astrehor (c'est en FRANCE) :



J'avais oublié cette photo de camionnette... En revanche, ne voyez vous pas une ressemblance entre la première photo (la production sur des étagères) et cette dernière (les étagères vont jusque chez le client ! )

Augmenter la productivité de 500 pour cent !

De quoi se mêle un fournisseur de logiciel en se demandant comment produire autrement?
Je relève donc une autre expérience, australienne: http://bit.ly/1NcQ3IZ, où il s'agit d'augmenter la productivité de 500 pour cent (!!)... en combinant nouvelles technologies et nouveaux supports de production :

"... Mr V...., who is an advocate for introducing new technologies to make producing food more relevant to urban Australians, said the cloud technology simplified processes such as customer ordering, inventory and supply-chain management.
“We’re combining cloud technology we have built with hydroponic growing methods from the Netherlands to produce more product with less input,” Mr V.... said."

Tout est dans tout (et réciproquement)  ;-)

Est-ce que tout s'écroule?

 


Un mail reçu ce jour d'une entreprise horticole cliente:
"Bonjour, Nous sommes au regret de vous informer de la fermeture de notre entreprise à compter 31 décembre 2015. En effet, compte tenu des augmentations de frais et des diminutions des ventes, il ne nous est plus possible de continuer l'activité.
Merci de votre collaboration pendant toutes ces années."

Des jardineries liquidées, des entreprises horticoles réputées qui sont en difficulté, des fournisseurs de l'horticulture également, est-ce que tout s'écroule?

Un patron de pépinière me dit:
il y a trop de production; des offreurs doivent disparaître, il en disparaît mais pas encore assez rapidement, et nous devons aussi réduire nos mises en production’
En clair :
essayons d’être les derniers survivants, et nous retrouverons des prix corrects et de la rentabilité’
C’est, effectivement, une « stratégie » possible, et il n’y a rien à opposer apparemment à ce raisonnement de ‘repli ‘, à cette gestion du déclin d'un marché et de la demande...

... sauf qu'il y a, à mon avis, une petite erreur de raisonnement :
si des entreprises sont en difficulté, c'est qu'il n'y a plus assez de demande; leur disparition  ne créera pas une seule opportunité commerciale supplémentaire pour celles qui restent.
D'ailleurs, depuis plusieurs années, c'est ce qui est observé.

Le besoin (la demande potentielle) est immense, si on re-définit la mission de l'horticulture: http://bit.ly/1fV65JQ mais ce besoin ne se transforme pas en demande réelle dans les conditions actuelles de l'offre et des prix.

'les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes mais celles qui s'adaptent le mieux au changement' a dit Darwin.

Faire autrement, en s'appuyant au maximum sur des nouvelles technologies réductrices de coûts... c'est l'horticulture 2.0 que nous cherchons à inventer.  Survivront : non pas les plus forts mais les plus adaptables.