Est-ce que tout s'écroule?

 


Un mail reçu ce jour d'une entreprise horticole cliente:
"Bonjour, Nous sommes au regret de vous informer de la fermeture de notre entreprise à compter 31 décembre 2015. En effet, compte tenu des augmentations de frais et des diminutions des ventes, il ne nous est plus possible de continuer l'activité.
Merci de votre collaboration pendant toutes ces années."

Des jardineries liquidées, des entreprises horticoles réputées qui sont en difficulté, des fournisseurs de l'horticulture également, est-ce que tout s'écroule?

Un patron de pépinière me dit:
il y a trop de production; des offreurs doivent disparaître, il en disparaît mais pas encore assez rapidement, et nous devons aussi réduire nos mises en production’
En clair :
essayons d’être les derniers survivants, et nous retrouverons des prix corrects et de la rentabilité’
C’est, effectivement, une « stratégie » possible, et il n’y a rien à opposer apparemment à ce raisonnement de ‘repli ‘, à cette gestion du déclin d'un marché et de la demande...

... sauf qu'il y a, à mon avis, une petite erreur de raisonnement :
si des entreprises sont en difficulté, c'est qu'il n'y a plus assez de demande; leur disparition  ne créera pas une seule opportunité commerciale supplémentaire pour celles qui restent.
D'ailleurs, depuis plusieurs années, c'est ce qui est observé.

Le besoin (la demande potentielle) est immense, si on re-définit la mission de l'horticulture: http://bit.ly/1fV65JQ mais ce besoin ne se transforme pas en demande réelle dans les conditions actuelles de l'offre et des prix.

'les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes mais celles qui s'adaptent le mieux au changement' a dit Darwin.

Faire autrement, en s'appuyant au maximum sur des nouvelles technologies réductrices de coûts... c'est l'horticulture 2.0 que nous cherchons à inventer.  Survivront : non pas les plus forts mais les plus adaptables.

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